Si le nom du tableau évoque chez les amateurs d’art, les reflets dans l’eau et les bucoliques bords de Seine, au Cercle de la Voile de Paris, ce sont les calendriers des courses qui intéressaient.
Régates de printemps et d’automne, les affiches annonçaient le programme deux fois l’an.
Ce 26 avril 1874, il était question de naviguer seul. Le rédacteur du journal Le Sport citait: « Cette course est une nouveauté, une expérience destinée à montrer plutôt l’habileté du manœuvrier réduit à ses seules ressources, que la marche véritable des bateaux. »
L’idée avait plu, seize inscrits tentèrent l’expérience.
À l’annonce de cette régate originale, Claude Monet et Auguste Renoir s’étaient retrouvés au Petit-Gennevilliers pour mettre en couleurs l’événement.
Eux aussi venaient de vivre, dix jours auparavant, une expérience qui avait bousculé le Tout-Paris, leur première exposition de peintres libres et indépendants.
Fraîchement baptisés impressionnistes par la critique, ils avaient trouvé refuge dans le bateau-atelier de Claude. Ici, point de quolibets, au pire on riait d’un manque à virer ou d’une bouée touchée.
La brise d’Est, très faible ce jour-là, avait favorisé les unités les plus légères.
Gazelle, Brise et Faune avaient tiré leur épingle du jeu.

Ce dimanche de printemps 1874, Monet et Renoir nous ont laissé deux tableaux presque jumeaux.
On y voit le pavillon du CVP flottant mollement dans le vent, les guidons rouge en tête de mâts signifiant « En course », et les bouleaux de l’Ile Marande en arrière-plan.