Le calendrier de l’Avent 2025 / 5 – Scotia
À la fin du mois d’août 1899, quelques membres du Cercle s’étaient retrouvés à bord du yacht Spindrift amarré dans le port de Deauville, pour une réunion de Conseil.
Ils venaient d’accepter l’admission du peintre Paul Helleu et discutaient probablement de ses tableaux. Mais la grande nouvelle du jour provenait du secrétaire du secrétaire du Royal Temple Yacht Club, qui avait l’intention d’envoyer au CVP, un défi pour la Coupe Internationale des Un-Tonneau, en 1900.
L’année précédente Bélouga avait battu l’anglais Vectis. La Coupe serait à nouveau courue sur la Seine. Les anglais annonçaient leur retour en France pour une revanche.
Le 14 avril 1900, dans la rubrique « Nouvelles et faits nautiques » du journal Le Yacht, le rédacteur déclarait:
« Nous ne savons encore rien d’officiel en ce qui concerne le choix du champion anglais. On nous a bien parlé vaguement de Skeandhu, le yacht de Mr Lorne Currie, mais nous croyons savoir que ce choix est abandonné.
On nous affirme aujourd’hui que l’idée bien arrêtée de ce monsieur, est de venir à Meulan, tant pour la Coupe des Un-Tonneau que pour les Régates de l’Exposition, avec le yacht Scotia, dont il se propose de faire l’acquisition. Ne nous pouvons tarder à être fixés rapidement. »
Moins de quinze jours plus tard, le Cercle recevait une lettre informant que Scotia était choisi comme concurrent.
Les caractéristiques du bateau retranscrites dans le registre de Conseil indiquent:
Yacht Scotia, sloop à dérive. Dessinateur du plan: Linton Hope. Constructeur: C.A. Bourgoin à Kingston on Thames.
Nature de la construction: acajou et cédrat. Longueur 5 mètres. Bau: 1,80.
Surface de voile: 40,70 MC. Spinnaker: 3,5 MC. Dérive: 65/70 kgs.
Quant au champion français, le choix n’était pas encore fait.
Scamasaxe et Crabe II avaient encore des chances face à Sidi Fekkar, mais rien n’était joué.
Il aurait été amusant de voir sélectionné le yacht anglais Skeandhu, en lice contre Scamasaxe. Deux bateaux aux noms de dagues exotiques, nous aurions eu une bataille de longs couteaux fort intéressante.
Mais quel avait été le poulain des français ?
Notez l’ingéniosité du gréement, le pavillon de Lorne Currie à croix de Malte et la position du barreur au pied en l’air.




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