Le calendrier de l’Avent 2025 / 4 – Capotage
« Le Sidi-Fekkar, arrivé premier dimanche, a capoté jeudi. » Le Yacht, 14 avril 1900.
La vie d’un régatier parisien en ce début d’année, n’était pas un un long fleuve tranquille.
La Seine et les vents printaniers avaient décidé de pimenter les entraînements pour la Coupe Internationale. Les nouveaux bateaux, pas encore au point, essuyaient tour à tour, brise fraîche, rafales, vent du Nord à claques, grains et risées scélérates.
Sidi-Fekkar, encaissait bien cette météo. Les victoires s’enchaînaient. Serait-il sélectionné pour être le champion français ? Eugène Laverne, son architecte, l’espérait.
Ce jeudi-là, à cause d’une rafale un peu plus forte, le bateau s’était retourné, les voiles se mêlant aux haubans et le mât en bambou enturbanné dans tout ce tissu.
Admirons le bateau de sécurité à vapeur, avec son joli taud à festons. Comme cela devait être malcommode pour aider à la manœuvre.
Un équipier acrobate se tient debout sous la pluie, comme si sa position était tout à fait normale. Était-ce Pierre Rabot, l’ami de Caillebotte, le fils Giudicelli, ou Henri le frère d’Eugène Laverne ? Difficile de les reconnaître sous leurs couvre-chefs !
Le chapeau blanc, lui, est sans doute celui d’Eugène.
Félicitons surtout le photographe. Oser cette prise de vue sous la pluie avec du matériel non adapté à ces conditions, en 1900, est remarquable.
Bravo à lui.
Malheureusement, on ne sait pas qui était derrière le viseur, et si la photographie avait été primée.




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