Le calendrier de l’Avent 2025 / 1 – Le pavillon du Cercle
Lorsque que l’on arrive aujourd’hui au Cercle, par la rue qui longe la Seine, on aperçoit le mât de pavillons qui joue à cache-cache avec les arbres et le haut des bâtiments mêlés à d’autres toitures. En 1900, la silhouette du club-house se détachait nettement sur un fond de prairies désertes, ouvertes aux vents.
Le club-house avait été construit en 1894, au lieu-dit de La Sangle, proche du chemin de halage, aux Mureaux.
Cette construction de bois, nommée « bungalow hindou » dans nos vieux registres, avait l’allure d’un chalet de l’Exposition Universelle de Paris 1889, qui, au lieu de devenir villégiature avec ses semblables à Trouville, se serait arrêtée aux portes de la Normandie, au pied du pont de Meulan. La couleur beurre frais des façades, tels les gants à la mode au XIXème, égaye toujours le paysage pour le bonheur des promeneurs.
Comme à Argenteuil, le terrain du Cercle était bordé d’une barrière blanche, un jardinet offrait les légumes à l’usage de la famille du gardien et les fleurs du dimanche. Mâts de pavillons et de signaux, cabane à matériel de course complétaient l’ensemble.
En ce tout début de siècle, il était question d’installer un lavabo et de rafraîchir les peintures. Les membres du club allaient accueillir dès le printemps, les concurrents de la Coupe Internationale du Cercle de la Voile de Paris et des Régates de l’Exposition Universelle pour le Yachting dit léger.
La photographie nous montre le bâtiment tel qu’il était à l’origine, avec sa large galerie, nous sommes le 20 mai 1900.
Des dames poussent des landaus sans se soucier des bateaux, des enfants courent dans l’herbe et les messieurs s’affairent et se concentrent sur l’objet de leur présence ici: les régates.
Mais parlons un peu photographie.
Observons quelques détails et plus particulièrement les ombres portées des deux messieurs au premier plan. Un coup de flash ou le soleil plein Ouest d’une fin d’après-midi ?
Les deux ombres ne sont pas dans le même axe et les dames à peine plus éloignées n’en n’ont pas. Et pourquoi ces deux messieurs tournent le dos au photographe ? Mise en scène pour le concours de photographie ou qu’y avait-il de si intéressant devant le chantier Texier ?
Mystère et boule de gomme, comme on disait en 1900 !




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