Comité de Course

Extrait du code des courses à la voile en rivière:

« Art. 16: Dans le bassin de Meulan, tous les départs se font à la remonte et toutes les arrivées, à la descente, devant le pavillon du Cercle.

Art 17: Tous les bateaux portent en course, de chaque bord, un pavillon rectangulaire rouge de 30 centimètres de guindant frappé dans les haubans.

Tout bateau, non pourvu de ces pavillons, ne sera pas considéré comme en course.

Art 18: Signal d’avertissement. Les pavillons du Cercle et de séries sont hissés en tête de mât cinq minutes avant le départ. À partir de ce signal, les bateaux sont soumis aux règles de course.

Signal de départ. Pavillons amenés cinq minutes après le signal d’avertissement. À partir de ce signal, les bateaux ont cinq minutes pour se faire pointer.

Les signaux seront autant que possible, appuyés d’une bombe ou d’un coup de trompe. »

Si le code des courses en rivière a disparu et que toutes les régates sont maintenant soumises au règlement des courses de la Fédération, leur vocabulaire a peu changé.

Pour ces compétitions du mois de mai 1900, Émery de la Jaille, le président du CVP, avait dû jongler avec les règlements du club et ceux de l’organisation de l’Exposition Universelle. Épaulé par son vice-président Jean d’Estournelles, ils avaient réussi à lancer tous les départs prévus, malgré le manque de vent et un nombre de bateaux impressionnant.

Selon le protocole de l’Exposition, l’amiral Duperré et les représentants de plusieurs pays avaient complété le comité de course habituel.

Le secrétaire du jury était Jacques Thierry, secondé par messieurs Billard et Jean-Fontaine, l’équipe des régates d’Argenteuil. Pointer tous les bateaux aux départs et aux arrivées, n’avait pas été de tout repos.

Un coin de la terrasse était aménagé pour le comité des courses. On distingue derrière le marquis de la Jaille, l’un des losanges qui matérialisait la ligne de départ.

Malheureusement, sur la photographie, la mise au point a été faite au loin, sur les bateaux au mouillage.

Dommage, on aurait pu voir l’écusson de la casquette ou l’épingle à cravate du Cercle qui constituaient les accessoires de l’uniforme choisi pour l’événement.

Néanmoins, on remarque les gants blancs du président. On était élégant en ce temps-là.