Le calendrier de l’Avent 2025 / 13 – Petite série
Petite série
La photographie est un peu floue et les bateaux sont si petits qu’ils ne remplissent pas le décor. Et pourtant, l’un d’eux est à l’origine d’une série qui aura une place de choix parmi celles de la petite plaisance française.
Les concurrents de la première série viennent de s’élancer pour la deuxième course.
Si le numéro 1, Plume-Patte, a le titre du plus petit bateau de toute la flotte de ces régates, remontant le courant, et le numéro 5, Quand-Même, qui accueille à son bord ce jour-là, le célèbre commandant Charcot, c’est Souriceau, le 3, qui mérite notre l’attention.
Souriceau et Sarcelle, en 1900, représentaient l’avenir. Parmi tous les bateaux présents, ces deux unités étaient la seule paire de monotypes en lice. Leur allure n’était pas sans rappeler celle de Sidi Fekkar, avec son avant en demi-cercle et surtout celui de Bélouga, le vainqueur de la Coupe Internationale du Cercle de 1899.
En effet, l’année précédente, Lucien Marcou, du CVP, avait fait construire chez Texier, et sur ses indications, le Un-Tonneau Bélouga fortement inspiré du Lark, monotype américain, récemment débarqué à Dinard.
Le succès avait été au rendez-vous et dans la lancée, Mr Marcou avait fondé le Cercle d’Asnières-Argenteuil, ainsi que la série de monotypes du même nom. François Texier s’était mis à la table à dessin, les charpentiers à l’atelier.
Le premier exemplaire, Tortue, s’était montré plutôt rapide et collectionna les victoires. Très vite une flotte avait vu le jour. Les bateaux de la Voile légère qui avaient fait les beaux jours d’Argenteuil, avaient fait des petits et ils tiraient des bords sur le bassin de Caillebotte.
Nous retrouvons donc, ce mardi 22 mai, Sarcelle et Souriceau, à Henri et Maurice Monnot, participant à l’événement de l’année.
À l’issue de ces premières épreuves (olympiques) de Voile, Sarcelle remporta une médaille de bronze.
Deux ans plus tard, Texier améliora le dessin du Monotype d’Asnières-Argenteuil, soit une marotte plus marquée à l’avant et une voûte plus longue à l’arrière.
Dédié au Cercle Nautique de Chatou qui venait de voir le jour, le monotype prit alors le nom de Monotype de Chatou, et entama une glorieuse carrière.
Au premier plan, un bateau à moteur attend.
Son propriétaire, Georges Leys, l’a aimablement mis à disposition des anglais participants aux épreuves. Petit aussi. Et joli !




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