Il y a des matins de régate où la petite brume qui estompe la rivière, s’élève en légers plumets vers le ciel. Désolation des coureurs dont les voiles hissées ne bougent pas plus que dans l’atelier d’un photographe.
Comme souvent sur la Seine, le vent finit par se lever. Il est alors temps d’aller tirer quelques bords avant le déjeuner pour vérifier que tout va bien.

Si la navigation prime sur tout au CVP, le déjeuner est aussi une affaire importante. Les voilà tous attablés chez Frébourg, à quelques pas du Cercle de la Voile.
Le patron est maître-voilier et le dimanche, il est souvent occupé à réparer un foc ou recoudre en vitesse une ralingue. Le départ de la course est donné à une heure de l’après-midi, il ne faut pas s’attarder.
Si la terrasse est pleine, les retardataires vont chez Fournaise, le restaurant voisin et cousin de celui de Chatou.
Le menu? Friture, charcuteries, poule au pot, mais le préféré du CVP c’est côtelettes pommes soufflées!

En semaine, nos régatiers se retrouvent au Café de la Paix ou au Petit Marguery. Les nostalgiques retournent parfois sur le lieu des premiers rendez-vous du Cercle, un estaminet de la rue Neuve des Petits Champs, près de la Place Vendôme.

Sur la photographie, on aperçoit Coralie Frébourg, debout près de la porte.
Fabricante de perles à Argenteuil, elle avait épousé Ernest, le seul maitre-voilier parisien d’avant la guerre de 1870.
La célèbre voilerie Frébourg avait trouvé sa place près des chantiers Texier au Petit-Gennevilliers.
Nos régatiers étaient bien entourés!